mercredi 28 décembre 2016

L'hiver est arrivé


Bonjour,
Et c’est parti… l’Avicourse a débuté le 1er décembre dernier. L’Avicourse est une compétition amicale au sein du club ornithologique qui consiste à observer le plus d’oiseaux possible entre le 1er décembre et le 28 février. C’est une bonne raison de sortir durant l’hiver.
Je suis donc partie à quelques occasions avec mes amis Simon et Lorraine, avec Hélène, Renée ou encore toute seule pour aller observer les oiseaux. Je dois vous avouer que nous avons un réseau, animé le plus souvent par Gérard Cyr, qui nous indique où se trouvent les oiseaux inusités à cette période-ci de l’année. D’autres observations sont inscrites sur la page des Oiseaux rares ou encore sur eBird (là où on inscrit nos observations).
Le premier oiseau que je vous propose dans ce blogue est peu commun. On ne le voit pas à toutes les années. C’est une Chouette épervière qui se tenait (car elle n’y est plus) à la limite de St-Augustin-de-Desmaures et Neuville. D’après son comportement, j’ai tout de suite pensé qu’elle avait été nourri; ce qui m’a été confirmé par d’autres observateurs.
J’aime particulièrement celle-ci en vol. J’ai été surprise de voir ses pattes aussi grosses.
Comme on était près de Neuville, on nous avait mentionné qu’un Canard branchu et un Fuligule à collier se tenaient sur le tout petit peu d’eau libre qui restait. Alors, Lorraine et moi y sommes allées.
Comme il était encore tôt dans la journée, nous nous sommes déplacées vers la Pointe de Maizerets (près du port de Québec). Nous y voyons une Buse à queue rousse et une Buse pattue de forme pâle. Les voici donc une sur son perchoir, la Buse à queue rousse :
Et l’autre en vol, la Buse pattue. Vous remarquerez que cette dernière a une tache sombre sous les ailes. C’est une de ses caractéristiques qui aide grandement à l’identifier.
Après la Pointe de Maizerets, on ne peut s’empêcher d’arrêter au Domaine du même nom pour aller tirer le portrait de la Chouette rayée que voici :
On se promène et on regarde tout partout pour voir des oiseaux, qui, habituellement, ne sont plus ici à cette période de l’année. C’est le cas de ce Merle d’Amérique :
Et de cette Paruline à croupion jaune :
Une autre sortie m’amène à Ste-Foy pour y voir une Mésange bicolore. C’est un oiseau que l’on voit très peu souvent par ici à Québec et les environs, mais qu’on peut plus facilement voir dans le sud du Québec, comme chez ma fille à Bromont. Je suis allée à quelques reprises puisque cette belle mésange reste dans le coin. On peut même voir, sur la deuxième photo, qu’elle a défait une graine de tournesol pour la manger.
 

Puis, c’est au Bruant chanteur de se faire tirer le portrait. Lui non plus n’est pas supposé être ici. Comme il est bien nourri chez Anne, il y restera pour un bon moment.
Un autre oiseau que j’ai eu beaucoup de chance de voir, car il est venu se placer tout juste à côté de moi, est le Pluvier kildir. Il était vraiment perdu celui-là.
Lors d’une autre sortie, nous avons vu ce Plongeon huard. Ou c'est un adulte en plumage d’hiver, ou un jeune. Incapable de vous le dire : trop poussé pour moi.
Voici une photo qui n’est pas très bonne, mais je vous la montre quand même, car c’est un oiseau que je n’ai pas la chance de voir si souvent et encore moins de le prendre en photo. J’ai nommé le Plongeon catmarin. Celui-ci aussi est en plumage d’hiver.
Même s’il fait froid et que les cours d’eau sont gelés, il reste quelques petits trous où les oiseaux peuvent se baigner. C’est le cas ici d’une Mésange à tête noire qui se nettoyait.
Quand je suis allée chez ma fille à Bromont, je travaillais le dernier blogue dans sa salle à dîner quand mon attention a été portée sur l’arbre juste en face de la fenêtre. Une nouvelle espèce pour sa cour venait de se pointer. Quel bonheur de voir un Grimpereau brun. Toute excitée, je montre la photo à Catherine. Tu t’énerves pour cette toute petite chose, dit-elle? Eh oui, c’est un oiseau que je ne vois pas si souvent.
 
On apprend qu’un oiseau super rare est dans le coin de Nicolet. Lorraine, Claude et moi partons à sa rencontre, en souhaitant qu’on puisse le voir. Lorsque nous sommes arrivés, on ne pouvait se tromper sur l’emplacement : une douzaine d’autos étaient déjà sur place, avec encore plus d’observateurs. On nous dit que l’oiseau est très actif même si on le voit de loin. Tant mieux. Lorraine avait vu cette espèce dans l’Ouest et moi en Arizona. Claude ne l’avait jamais observée. Voici donc la vedette de Baie-du-Febvre : le Moucherolle à ventre roux.
D’abord observé de très loin.
Puis, moyennement loin :
Et enfin, il est venu tout près de nous :
C’est un insectivore. Je peux vous dire qu’il cherchait sa nourriture où il pouvait. J’aime bien cette photo, car on voit qu’il a un insecte dans le bec.
Poursuivons avec nos bons oiseaux d’ici. Un Pic chevelu qui mange du suif :
Quand je peux, je retourne régulièrement au domaine Maizerets. C’est un endroit de choix pour observer certains oiseaux, notamment celui-ci : le Grand-duc d’Amérique. Le voici aux aguets :
 
Et je vous le montre d’un peu plus proche. Voyez comme il a de drôles d'yeux. On dirait qu’il louche de l’œil gauche.
Quand ces oiseaux sont mentionnés, les ornithologues vont les voir, mais aussi beaucoup de photographes. J’ai pris cette photo pour vous montrer jusqu’où certains sont capables d’aller pour prendre des photos. Il disait que cela faisait trois heures que l’oiseau n’avait pas bougé de l’endroit où il était. Personnellement, je préfère prendre quelques photos et aller plus loin pour laisser l’oiseau en paix.
Une autre sortie, cette fois accompagnée d’Hélène, nous avons arpenté quelques rangs à la recherche du Harfang des neiges. Nous en avons trouvé un dont voici une piètre photo, car il était très loin :
Pour faire une petite pause d’oiseaux, voici ce que je vois de la maison. C’est particulier comme bateau. Je n’en avais jamais vu de semblable avant. Je l’ai surnommé le bateau remorqueur. Remarquez que le bateau rouge en a un autre sur son pont. Assez spécial :
Et celui-ci quand il est passé, j’ai cru remonter dans le temps. J’avais l’impression qu’il était d’une autre époque :
Enfin, la dernière photo a été prise le 16 décembre. La veille, le fleuve était libre de glace et ce matin-là, regardez comme il en est rempli. D’ailleurs, il faisait tellement froid que le fleuve «fumait».
Revenons à nos oiseaux. Un Pygargue à tête blanche adulte est passé tout près de moi. Voici ce que cela donne vu de dessous :
Et ce Quiscale bronzé qui se tient près d’une mangeoire pour avoir de quoi se mettre sous la dent, car normalement il est parti pour une contrée plus clémente :
Ceux-ci, par contre, sont habitués au froid. Ils restent ici l’hiver. Voici un couple de Roselin familier vu à travers les branches.
Et la Sarcelle d’hiver du domaine Maizerets est encore parmi nous; car, comme les Colverts, elle se fait nourrir.
Voici la Sittelle à poitrine blanche qui fait la loi chez moi en délogeant les autres oiseaux qui sont à la mangeoire quand elle se pointe. On voit bien ses caractéristiques, notamment le roux au bas du ventre.
Une marche avec mes amis Simon et Lorraine nous a fait rencontrer cet Épervier de Cooper. Il se tient près de chez eux, car ils ont beaucoup de Pigeons et de Tourterelles qui viennent manger. Un beau garde-manger pour ce rapace. Voyez comment il me regarde, il doit savoir qu'il passera sur Internet et n'aime pas ça!
Ma dernière sortie m’a amenée du côté de la Rive-Sud de Québec. J’ai pu y observer cette jolie Alouette hausse-col parmi une centaine d’autres.
Et pour terminer, je vous laisse avec une petite danse de la part de Dindons sauvages. Pour rester dans l’ambiance des Fêtes.
La première photo nous montre que certains individus ont une «grand gueule», non ce n’est pas gentil, mais il a le bec bien ouvert et semble crier après son compère.
 
Il y en avait une vingtaine le lendemain du verglas. Pauvres oiseaux, ils glissaient sur la neige gelée. Voici un individu vu de plus près :
Et la danse commence : les pieds ensemble :
Un pied gauche en l’air (imaginez la musique avec les photos)
Puis, on lève le pied droit
On croise la patte
Enfin, on saute
Et on vous salue (excusez-la)
 
 Au plaisir.