vendredi 17 mars 2017

Toujours au Costa Rica


On me demande dans quel contexte je suis allée au Costa Rica. J’aurais dû commencer par le début, mais comme je fais souvent les choses à l’envers, je vais vous fournir aujourd’hui quelques données sur le voyage. 

Je suis allée au Costa Rica dans le cadre d’un voyage ornithologique offert par Serge Beaudette http://www.pitpitpit.com/blogue/voyages-destinations/ Costa Rica – Circuit « L’Essentiel! » du 10 au 24 février 2017. Notre guide local était Jean-Jacques Gozard, ornithologue de renom et notre accompagnateur, Jean-Philippe Gagnon. Nous avions même un chauffeur passionné des oiseaux, Géraldo. Nous avions la meilleure équipe en ville pour trouver les oiseaux sur notre chemin et de fait, nous avons vu (Jean-Jacques, surtout) 428 espèces. Personnellement, j’ai vu au total 335 espèces avec 249 primecoches (oiseau vu pour la première fois).

Nous étions un groupe de 16 dont voici une photo prise… vous le verrez, à notre hôtel au pied du volcan Arenal. Je suis en avant, au centre, et Pierre, mon compagnon de voyage, à l’extrême gauche.
Voici une carte offerte par un membre du groupe avec l’itinéraire dessiné par Jean-Jacques.
Et une carte ornithologique de notre circuit : endroits où nous sommes allés et où nous avons logé.
Et juste pour vous montrer la qualité de l’hébergement, voici notre salle de bain au Cerro Lodge, c’est chic, n’est-ce pas?
 
Aujourd’hui, je vous présente des familles d’oiseaux. Le premier groupe sera des perroquets. Dans cette famille, on retrouve plusieurs espèces. En voici quelques-unes, d’abord une Amazone à front blanc en vol :
Ceux-ci ce sont des Amazones diadème en vol. Je vous en avais présenté dans le premier message, mais comme cela fait beaucoup d’oiseaux que vous voyez, vous ne vous en souvenez peut-être pas.
Ceux-ci sont des Conures à front rouge :
Ils sont tout petits, d’ailleurs ces oiseaux se nomment Conure naine ou Conure aztèque. La photo n’est pas des meilleures, mais je vous la présente quand même.
Les prochains, on ne les a vus que deux fois, et ils sont passés à toute vitesse. J’ai réussi à leur tirer le portrait et on voit certaines caractéristiques pour pouvoir les identifier, notamment la grande bordure jaune et le rouge sous les ailes. Voici donc, les Conures de Finsch :
On a été très chanceux de voir d’aussi près la prochaine espèce. Ils déjeunaient de grosses pommes sur le terrain de l’hôtel, d’ailleurs elle a la bouche pleine. J’ai nommé la Conure de Hoffman.
Les prochains forment un couple pour la vie. Ils sont très affectueux, vous le verrez par la photo suivante. Les Aras rouges sont de très gros oiseaux.
Lorsqu’ils ont fini de se bécoter comme sur la photo précédente, ils vont au nid pour couver. Voici donc un Ara rouge au nid en train de faire un petit somme au soleil. Vous remarquerez qu’il a les yeux fermés.
La prochaine photo, on voit bien ce pourquoi l’oiseau a un tel nom même si la photo n’est pas très bonne, c’est une Pione à couronne blanche. On voit bien le blanc sur sa tête.
Le petit dernier de la famille est un Toui à menton d’or. On lui voit à peine le menton, vous devez me croire sur parole.
Les prochains oiseaux font partie de la grande famille des tangaras. Mais ils sont très peu à se nommer d’un drôle de nom : des Guitguit. Les premiers sont des Guitguit saï, la femelle d’abord beaucoup plus terne et le mâle, plus spectaculaire.

Les deuxièmes portent le nom de Guitguit émeraude. Il a aussi de belles couleurs comme son cousin. On voit la femelle, puis le mâle.

Voici une autre famille avec un drôle de nom : Motmot. Je vous en ai présenté un dans le premier message, maintenant, je vous présente ses cousins. D’abord, le plus gros et celui qu’on a toujours vu à l’ombre : le Motmot roux
Et le plus petit : le Motmot nain. Il mesure 28 cm de moins que son grand cousin.
Le prochain, nous ne l’avons vu qu’une seule fois. C’est le Motmot à bec caréné. Il est fort joli.
Le suivant a une particularité bien à lui. Il lisse les plumes de sa queue tellement qu’il lui en manque, mais c’est volontaire. Le Motmot à sourcils bleus :
Je vous ai présenté le Motmot à bec large, et je vous le remontre pour compléter le portrait de cette famille bien jolie.
La prochaine famille contient plusieurs espèces. Nous n’avons vu que quelques-uns des pics vivant au Costa Rica. D’abord, celui qui ressemble le plus à notre Grand Pic, le Pic ouentou.
Celui-ci se déplaçait sans cesse, c’est un juvénile. Comme la plupart des jeunes, il ne tenait pas en place. Difficile de le photographier, mais j’ai fini par réussir. Le Pic enfumé juvénile :
Voici la petite histoire du Pic à bec clair. Nous étions sur un chemin très peu passant à chercher des oiseaux quand nous arrivons dans un tournant où se tenait Jean-François, si ma mémoire est bonne. Il nous dit : il y a un pic dans ce trou, mais je ne sais pas lequel. Intrigués, nous nous arrêtons tous et observons le fameux trou du pic. La première chose que je vois, c’est les copeaux qui sortent du trou. Voici une photo prise sur le vif du Pic à bec clair vidant la cavité où il prépare son nid; les petits morceaux blancs sur la photo, ce sont des copeaux.
On l’entend crier et il sort du nid. Il est très grand ce Pic à bec clair.
Finalement, on comprend qu’il a appelé son compagnon (ou sa compagne, ils sont identiques) qui est venu le rejoindre sur l’arbre. Voici donc le couple de Pic à bec clair.
Un autre pic qui revêt plutôt un habit de clown est le Pic glandivore. J’en avais vu en Arizona. C’est toujours agréable de le revoir.
Le dernier pic de la série est le Pic de Hoffman. On voit bien ses caractéristiques.
Une petite pause d’oiseaux. D’abord, voici une photo prise à 6h05 le matin, avant même que le soleil se lève. Comme vous pouvez le constater, c’est un voyage d’ornithologues, donc le lever est tôt pour voir les oiseaux lorsqu’ils sont le plus actifs. Lever de soleil sur le lac Arenal, au pied du volcan du même nom :
Puisque nous sommes près volcan Arenal, voici une image assez spectaculaire puisqu’on le voit sans nuages, ce qui est rare. Nous avons eu la chance de le voir ainsi plusieurs jours. D’après le propriétaire de l’hôtel, c’était exceptionnel. Remarquez, on voit des fumeroles sur deux cheminées et non seulement sur celui de l’Arenal.Parfois on est à la hauteur des nuages. C’est le cas du paysage de la prochaine photo :Le plus souvent, nous sommes en campagne, mais pour se déplacer d’un endroit à l’autre, nous traversons des villes. Quand j’ai vu ce bout d’autoroute, j’étais toute excitée, c’est l’Autoroute panaméricaine ou La transaméricaine. Elle part de l’Alaska et mène en Terre de feu à Ushuaïa. Elle aurait entre « 24 000 et 48 000 km, selon les sources, en raison du décompte d’axes secondaires et de sections ne faisant pas partie officiellement du réseau (…) » dixit WikipédiA. J’aimerais bien faire cette route, sauf que c’est un projet qui demanderait trop de logistique. Je peux toujours rêver… J’en ai déjà fait un petit bout!
C’est intéressant de voir comment ils enterrent leur mort, cela donne une perspective différente. Voici la photo d’un cimetière prise à partir de l’autobus.
En ville, cette belle bibite se promenait sur le bitume :
Lors de nos sorties en bateau, nous nous promenions près de forêts de mangroves. Voici une petite partie de ce que nous pouvions voir :
Le Costa Rica est un pays très montagneux. Voici un paysage différent des précédents :
La prochaine photo vous montre une des ressources du pays : un régime de bananes avec sa grosse fleur en avant-plan :
Et voici comment on les transporte à toute petite échelle :
Nous sommes au Ensenada Lodge. Voici les cabines dans lesquelles nous logions :
Enfin, la dernière photo de cette série est, pour terminer une journée, un coucher de soleil du mirador du Ensenada Lodge d’où on avait une vue sur les salines et le golf de Nicoya.
Même si le soleil est couché, cela ne nous empêche pas de faire des observations. Voici une Chouette à lignes noires que nous avons eu la chance de voir et de photographier. La première photo est prise avec la lumière ambiante, ce qui n’a pas donné de très bons résultats.
Une amie m’a donc suggéré de la transformer en photo noir et blanc, ce que j’ai fait. En voici les résultats :
Je poursuis avec la grande famille des tyrannidés dans laquelle on retrouve notamment les moucherolles et les tyrans. Le premier de la série est le Moucherolle cendré. Il m’attendait sur une clôture pour que je lui tire le portrait afin de vous le présenter.
Quand j’ai vu le prochain oiseau, je me suis dit : Quel bel oiseau! C’est le Moucherolle huppé :
 
Celui-ci a un air coquin avec son maquillage blanc autour de l’œil. J’ai nommé le Moucherolle jaunâtre :
Et lui, tout de noir vêtu comment pensez-vous qu’il se nomme? Oh surprise : c’est le Moucherolle noir :
Le prochain est moins sombre, il se nomme le Moucherolle ombré :
La prochaine série, toujours dans les tyrannidés, a plusieurs espèces de tyrans. Je vous ai présenté le Tyran quiquivi et le Tyran à tête grise dans le premier message sur le Costa Rica, aujourd’hui, je vous en montre d’autres.
Un oiseau qui ressemble énormément au Tyran quiquivi, mais dont le bec est plus massif est le Tyran pitangua.
Lui aussi ressemble au précédent, sauf qu’il est beaucoup plus petit et son bec est proportionnel à sa grosseur : un petit bec. C’est le Tyran sociable.
Un autre que nous avons vu à satiété est le Tyran mélancolique. Le voici sur un fil, comme presque à chaque fois que nous l’avons vu.
Je ne connais pas assez les mœurs du prochain oiseau pour savoir s’il porte bien son nom : Tyran audacieux
Et celui-ci non plus : Tyran pirate. Peut-être fait-il peur aux autres pour leur voler leur nourriture, comme le faisaient les pirates d’une certaine époque? (Bon, pas la nourriture qu’ils volaient, mais des trésors… pour se payer de la nourriture… OK, j’essaie de m’en sortir pour le mieux.)
Le prochain semble s’étirer le cou pour voir ce qui se passe un peu plus loin : Tyran de Wied.
Et lui, il fait toujours sensation quand on le voit : Tyran à longue queue.
Le prochain regarde en arrière pour savoir s’il est suivi : Tyran olivâtre.
Je trouve le prochain oiseau très joli malgré son drôle d’air : Tyran plaintif. Je ne sais pas s’il se plaint réellement, il était silencieux au moment de la photo.
Celui-là, j’aime son nom : Tyranneau des palétuviers. Ça fait exotique palétuviers, non?
Le prochain, on a trouvé le nid. D’abord, je vous le montre posant fièrement, la queue en l’air : le Tyranneau des torrents :
Puis, posé sur son nid (Tyranneau des torrents).
Enfin, le dernier et non le moindre de sa catégorie : le Tyranneau flavéole. On l’a vu à quelques reprises durant le voyage. C’est un bel oiseau.
On change de genre d’oiseaux. Nous avons vu deux oiseaux différents, car à des endroits complètement à l’opposé : un posé dans un arbre à l’hôtel et l’autre, posé aussi dans un arbre, mais sur le bord de l’eau. Le Petit-duc de Cooper fait son effet à tout coup. D’abord, celui de l’hôtel. On pouvait aller le saluer (pas trop fort, car il dormait) à chaque fois qu’on passait près de son arbre. Le lendemain, il était encore à la même place.
Le deuxième était aussi sur un arbre. Je vous montre d’abord la photo originale, non recadrée. C’est durant le tour en bateau que le guide local nous l’a montré. Il fallait vraiment savoir qu’il y avait un oiseau tellement il se confondait avec son environnement : Petit-duc de Cooper. La deuxième photo vous le montre de plus près, assez près pour qu’on puisse se rendre compte qu’il dort à poings fermés :

Pour poursuivre dans la même veine, voici une Chevêchette brune. Ce petit strigidé, actif de jour, s’est laissé photographier à l’entrée de l’hôtel un matin juste avant notre départ. La madame était bien contente et merci à Réal qui m’a donné l’information.
La prochaine famille d’oiseaux se tient sous couvert, sur des arbres, ce qui veut dire que les photos sont souvent plus sombres. Ils sont assez gros et se nomment grimpar. Voici un Grimpar cacao, remarquez la grosseur de son bec, impressionnant :
Et celui-ci, un peu plus petit, le Grimpar de Souleyet
Le Grimpar moucheté vu de dessous :
Encore plus gros que le Grimpar cacao, le Grimpar vermiculé mesure 28 cm :
Je ne sais pas si le prochain oiseau fait partie de la même famille, par contre, il a le même comportement : se tient sous couvert et grimpe sur les arbres. La Sittine brune est bien jolie et porte son nom, sans surprise, elle est brune.
Un oiseau découvert au retour que je ne croyais pas avoir pris en photo est l’Anabasitte rousse. Elle fait partie, comme les grimpars et la sittine, des Furnariidés.
Une autre famille qui ne comprend pas beaucoup d’espèces dans mon livre est celle des Cracidés. Je vous ai déjà présenté le Grand Hocco, celui avec la protubérance jaune et la Pénélope panachée, celle qui faisait la contorsionniste dans l’arbre. Les deux prochains oiseaux ont également l’art de se camoufler malgré leur grosseur. La première est l’Ortalide à tête grise. Elle ne crie pas bien. Je vous le dis, car la photo a été prise en plein cours de chant :
Et la deuxième est la Pénélope unicolore. Elle porte bien son nom, son plumage n'a qu'une seule couleur. Remarquez son bec bleu et son œil rouge :
Une série d’oiseaux que certains reconnaîtront, car ils viennent passer une partie de l’été chez nous, j’ai nommé les parulines. Sauf que là-bas, ils en ont de bien spéciales et de très jolies. On commence par les plus régulières. D’abord, cette Paruline à calotte noire. On en a vu assez souvent.
Celle-ci n’est pas vilaine du tout, la Paruline à gorge orangée :
J’ai vu la prochaine paruline à quelques reprises, mais pas encore au Québec. Elle ressemble étrangement à la Paruline des ruisseaux (qui nichent chez nous), mais il faut regarder comme il faut sa gorge (qui n’est pas rayée, contrairement à celle des ruisseaux) et elle est beaucoup plus pâle. C’est la Paruline hochequeue :
Une jolie paruline qui vient faire son nid seulement dans le Sud du Québec, a été assez gentille pour se faire photographier. J’ai nommé la Paruline à ailes dorées :
Une autre paruline qui est venue faire son tour au Québec, mais qui est considérée comme un oiseau rare est la Paruline orangée. Je lui ai croqué le portrait pour vous :
Enfin, celle qu’on a vu le plus souvent et qui nous donnait du fil à retordre à cause de son plumage (elle a son plumage d’automne, on ne la reconnaissait plus), est la Paruline à flancs marron :
Nous voilà rendus aux nouveautés. La prochaine ressemble étrangement (encore une fois) à notre Paruline masquée. Vous remarquerez que notre oiseau, il lui manque un élément essentiel à la Paruline masquée : sa petite ligne blanche tranchant avec la bande noire. La Paruline des bambous n’a pas cette ligne blanche, seulement la bande noire. La voici qui pose pour nous :
Les deux prochaines photos ne sont pas très bonnes, je vous les montre quand même car ce sont des oiseaux un peu spéciaux. La première, la Paruline embrasée est semi-endémique, donc elle ne vit que dans un autre pays que le Costa Rica. On voit bien sa spécificité : le rouge sous sa gorge.
L’autre oiseau spécial, c’est qu’il s’appelle : Paruline jaune. Cette paruline est différente surtout par la couleur de sa tête. D’ailleurs, éventuellement, elle deviendrait une espèce à part entière sous le nom de Paruline des mangroves. La voilà avec sa tête foncée :
Et la dernière de la série est la Paruline ceinturée. Elle est tellement jolie que je vous la montre en deux exemplaires. D’abord, de face :
Puis de profil bas :
Je termine cette page du blogue avec une jolie histoire d’un oiseau avec un nom à coucher dehors. Ce sont des Ptilogons à longue queue. Nous sommes à la fin du voyage, dans un superbe hôtel nommé Savegre Lodge. Je vois un oiseau avec une longue queue se poser tout près de la salle à dîner. Vite, les jumelles. Wow, quel oiseau, il a un fruit dans le bec. Vite, la caméra, mais que vois-je? Ils sont deux oiseaux dans l’arbre. Les voici donc, le beau ti couple de Ptilogon à longue queue :
Le mâle est venu nourrir la femelle. Je la suis, oh surprise, elle se déplace et on dirait… oui, oui, elle s’en va vers son nid.
Et s’y installe bien comme il faut pour couver ses œufs.
Quelle chance on a eu de pouvoir voir ces oiseaux d’aussi près. Je vous remets le mâle du Ptilogon à longue queue dans toute sa splendeur, car vous l’aurez remarqué, c’est lui qui a la plus longue queue. Superbes observations.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Vous ne perdez rien à attendre, le prochain message est déjà bien commencé avec un spécial colibris. J’en ai vu 25 espèces avec des photos pour à peu près toutes les espèces. Il y aura également des photos de singes hurleurs à manteau rouge. On les a entendus avant de les voir; ils ont été très coopératifs par la suite.
À la prochaine.