mercredi 7 février 2018

Sénégal – Partie I


Me voilà rendue en Afrique pour 18 jours avec Hélène, Diane et Lorraine. Nous avons préparé notre voyage afin de couvrir une bonne partie de la côte. D’abord vers le nord, St-Louis et les environs où se trouve une des plus grandes réserves ornithologiques du monde (la troisième, d’après Wikipédia) : le Parc national des oiseaux du Djoudj. Nous y resterons cinq nuits, six jours. Ce sont les oiseaux que nous avons vus dans ce secteur qui font l’objet de cette première partie.

Arrivées à Dakar et hébergées bien aimablement par Anne-Marie et Antoine, la fille et le gendre d’Hélène qui demeure chez eux pour plusieurs semaines. Les premiers oiseaux sont vus directement dans la cour de la maison et certains sont communs pour eux, mais pour moi ce sont presque tous des primecoches.

D’abord et non le moindre, l’Amarante du Sénégal. Il est très commun, mais je ne me lassais jamais de le voir. Voici la femelle, puis le mâle :

Vient le Capucin bec-d’argent. Il porte très bien son nom, celui-là; malheureusement la photo ne lui rend pas justice :
Toujours dans la cour, où Hélène met des graines pour attirer les oiseaux, on voit le Combassou du Sénégal. D’abord, on croit qu’il a une déficience pigmentaire, car il est bariolé sur la tête. Plus tard, on apprend qu’il est en train de perdre son plumage nuptial comme plusieurs oiseaux le font.
Je vous mets un beau spécimen dans toute sa splendeur de Combassou du Sénégal tel qu’il est quand il veut plaire à une femelle :
Le Travailleur à bec rouge est très très commun. Ils se promènent en grosse gang. Il peut revêtir plusieurs livrées. À cette période-ci de l’année, c’est le plus souvent comme sur la prochaine photo que nous l’avons vu :
Plusieurs Hirondelles de Guinée sont venues se percher sur l’antenne de la maison. J’ai réussi à faire de bonnes photos dont voici un spécimen en vol :
Un Pigeon roussard vient manger dans l’assiette :
Tout près de la maison, quand nous sommes allées nous promener le matin de notre départ vers le Nord, nous avons vu de belles espèces dont ce Milan noir de la sous-espèce aegyptius ou parasitus. En fait, sa particularité est qu’il a le bec tout jaune, ce que le Milan noir (régulier) n’a pas :
Les dernières espèces que je vous montre avant de partir sont des Tisserins. Seulement dans la cour, on a eu pas moins de trois espèces de tisserins. Les deux premières sont sur la même image. Le plus petit à gauche est le Tisserin minule, celui de droite, le Tisserin à tête noire. Où est passée sa tête noire, vous me demanderez? Bien, comme le Combassou du Sénégal et bien d’autres espèces, il n’est plus en plumage nuptial.
Je vous montre un spécimen de plus près du Tisserin minule :
Et le dernier est le Tisserin gendarme qui devrait aussi avoir la tête noire. C’est toujours grâce à son œil rouge que je le reconnaissais rapidement. Car ils se ressemblent, du moins pour moi.
Nous voici au Lac Rose, un peu au nord de Dakar. Je ne vous montre pas de photo du lac comme tel, car je ne trouve pas qu’elle rend justice à la couleur que l’on voyait. Nous y avons fait de belles observations de nouvelles espèces. D’abord, un Chevalier aboyeur :
Puis, un Bécasseau minute. Grossièrement parlant, je vous dirais que c’est l’équivalent de notre Bécasseau minuscule.
Un oiseau qu’on a vu beaucoup et à plusieurs reprises est le Cochevis huppé. Il se promène un peu partout.
Nos premiers Vautours charognards : un adulte puis un juvénile. Le nid se trouvait près de la salle à dîner où nous sommes arrêtées manger un bon repas de poisson.

Les Capucins nonette se sont promenés sur le bord du lac, nous donnant l’occasion de les prendre en photo (un peu loin).
Voici un Touraco gris en vol :
Nous couchons à Zebrabar et le lendemain matin, nous partons faire une excursion en pirogue dans le parc de la Langue de Barbarie. Encore plein de nouveaux oiseaux dont le premier, une Aigrette à gorge blanche, anciennement appelée Aigrette des récifs :
Un Barge rousse (pas très rousse d’ailleurs) :
Et une Barge à queue noire :
Le Chevalier guignette ressemble étrangement à notre Chevalier grivelé. Il a le même comportement de hocher la queue :
Un Coulis cendré, cousin du Courlis corlieu (que nous avons vu en très grande quantité), m’a fait penser au Courlis à long bec que j’ai vu au Texas.
Voici la meilleure photo de Goéland brun que j’ai pu faire à vie. Nous avons cette espèce au Québec, mais j’ai souvent de la difficulté à les reconnaître. Ici, au Sénégal, ce sont leur goéland «régulier» :
Le prochain oiseau, dès que je l’ai vu, je l’ai trouvé élégant : Goéland railleur. Il a une teinte rosée que la photo ne rend pas bien, une belle tête avec un bec rouge et les pattes de la même couleur. Le voici au décollage :
J’avais déjà vu le prochain oiseau, mais jamais dans toute sa splendeur comme je viens de les voir. Je vous mets une série de trois photos car nous avons vu toute une colonie. La première photo est la Mouette à tête grise sur son nid, la deuxième, un poussin et la troisième un autre adulte qui fait le guet :


Voici un bel exemplaire d’un Huîtrier pie :
Et que dire de ce Martin-pêcheur pie femelle :
J’ai été surprise quand j’ai regardé la prochaine photo de voir de la couleur au bout du bec de ce Pélican gris :
Un autre oiseau de rivage : Pluvier grand-gravelot :
Les prochains étaient sur ma liste des oiseaux convoités : Tantale Ibis :
Enfin, avant la pause oiseaux, un Martin-pêcheur huppé. Assez spectaculaire comme couleur :
M. Jean-Marie Dupart, notre guide, est un Français très bien intégré au pays. Il nous a amené manger dans une famille. Voici une photo prise par Hélène me montrant comment nous étions installées pour un dîner typiquement sénégalais. Chacun des convives a une cuillère et met devant lui, dans le grand plat, sa portion de légumes, de riz et de viande ou poisson. La petite n’a pas de cuillère. C’était de la voir faire de petites boules avec le riz et autres aliments sans rien échapper. Une chance que j’avais une cuillère, je n’aurais pas été aussi habile qu’elle. Soit dit en passant, le repas était succulent!
Et tout près de nous, les enfants ont bien apprécié nos restants, car les portions étaient généreuses :
En continuant notre chemin, on voit des oiseaux sur le bord de la route. Jean-Marie ne fait ni un ni deux et entre sur le bas côté. Il s’est aventuré juste un peu trop loin et nous voilà pris dans le sable. Oh, oh, on ne déprend pas une auto prise dans le sable comme on le fait avec de la neige. C’est beaucoup plus enlisant. Qu’à cela ne tienne, Jean-Marie part chercher de l’aide. Et voici ce avec quoi il revient pour nous dépendre :
Pendant qu’il était parti, nous avons trouvé nos premiers Coliou huppé. Quels beaux oiseaux! Ils étaient juste un peu trop loin pour une bonne photo. Je vous le montre quand même :
Cette petite aventure ne nous empêche pas de continuer à observer de très beaux oiseaux. Voici un Autour sombre qui s’est laissé photographier sans restriction :
Et en remontant vers St-Louis, j’ai pris cette photo à travers la vitre :
St-Louis est l’ancienne capitale du Sénégale. Une toute petite ville si on la compare à Dakar. C’est très joli. On y voit énormément de grandes pirogues qui partent pour trois ou quatre jours en mer. Elles restent rudimentaires comme embarcation. En voici une à la sortie du port :
Ce matin-là nous partons pour le fameux parc du Djoudj. Quelles observations nous y avons faites! D’abord, en s’y rendant, on voit un Anhinga africain :
Puis à la porte du parc, un bon groupe d’Avocettes élégantes se laissent photographier :
C’est par milliers que nous avons vu la prochaine espèce : Dendrocygne veuf :
Ce beau Flamant nain s’est amené plus près pour que vous puissiez le voir comme il faut. La grandeur (il est plus petit) le distingue de son cousin le Flamant rose, mais surtout, la couleur de son bec. Celui-ci a le bec noir, tandis que celui du Flamant rose a deux couleurs.
Le prochain oiseau, je le convoitais. Alors quand je l’ai vu, je l’ai tout de suite identifié : Bécasseau cocorli :
Celui-là il ne paie pas de mine, mais dans la nature, c’est ainsi : Canard à bosses :
Cet oiseau a le même nom que celui de chez nous, par contre, il n’y ressemble qu’à certains égards seulement. C’est un Grand Cormoran. Certains auteurs ont déjà séparé les espèces et ils le nomment Cormoran à poitrine blanche. Ce nom lui va beaucoup mieux :
Le prochain oiseau est classé avec les dendrocygnes dans notre livre sur les Oiseaux du Sénégal et de la Gambie. Mais pour moi, il ressemble beaucoup à un canard. Je ne pensais pas le voir et j’ai été comblée, car on en a vu plusieurs et à différents endroits. J’ai nommé l’Anserelle naine, c’est un couple que l’on voit sur la photo :
Un des buts de l’excursion dans le parc du Djoudj était d’aller voir la colonie de Pélicans blancs estimée à 15 000 individus. Nous avons été servies à souhait. Voici des individus en plumage nuptial. On voit bien la protubérance sur le front. Les couleurs sont également plus vives sur ces individus :
La prochaine photo vous montre une partie des jeunes. Ils surprennent par leur couleur :
Quand nous passions en bateau, c’était la pagaille dans les Pélicans blancs :
Le prochain oiseau, c’est grâce à la vigilance de Diane à regarder ses photos qu’on a pu identifier cette espèce à notre retour. Lorraine avait bien cru voir une Talève d’Allen, mais Jean–Marie a répondu qu’elle n’était pas présente à cette période-ci de l’année. Oh, oh, il s’est trompé puisque voici un bel exemplaire d’une Talève d’Allen :
Ici, on a une la Talève d’Afrique, on voit bien la différence dans la coloration, notamment :
Un Pygargue vocifère était bien posé à attendre de se faire prendre en photo :
La prochaine photo vous montre une volée d’oiseaux quand on passait en bateau. Il y en avait des centaines et des centaines :
Nous avons également vu du Héron pourpré :
Du Héron cendré (très commun) qui ressemble à notre Grand Héron :
Et une sous-espèce qui devrait devenir une espèce à part entière d’ici quelques années : Héron cendré monicae ou Héron pâle :
Les Jacanas à poitrine dorée sont omniprésents près des cours d’eau. En voici un bel exemplaire qui lève le nez sur la photographe :
L’Ouette d’Égypte s’est faite très discrète. Nous l’avons vu à deux reprises seulement :
À part les singes, nous n’avons pas vu beaucoup d’animaux. Les plus fréquents sont ceux de la prochaine photo. Voici un bel exemplaire d’un Phacochère :
Le représentant de la prochaine photo est un délice pour les Courlis corlieu. Ils étaient par centaines sur le bord des cours d’eau : crabe. Je suis toujours impressionnée par la richesse des couleurs que l'on retrouve dans la nature. Ce crabe en est un bel exemple.
Le prochain oiseau a une façon bien particulière de se nourrir. La première photo vous montre l’oiseau tel qu’on le voit le plus souvent : Aigrette ardoisée.
Et cette photo, vous la montre en train de se nourrir. Elle fait une tente de ses ailes pour mieux voir ses proies. J’étais très contente de pouvoir vous montrer ce comportement :
Dans le parc du Djoudj, en pirogue, nous avons été suivies par plusieurs Guifettes moustac. En voici un exemplaire en vol :
Et cet «animal» dans l’eau est un Varan des savanes. Il mange les œufs des Pélicans blancs :
À quelques reprises, nous avons pu observer un Chacal. Le voici à nous regarder avant de continuer son chemin sans plus se préoccuper de nous :
Un autre oiseau d’eau omniprésent est le Crabier chevelu. À bien le regarder, on dirait effectivement qu’il a des cheveux sur la tête qui descendent comme une longue chevelure :
Le prochain oiseau a des yeux qui se démarquent sur sa coiffe noire : Coucal du Sénégal :
Et celui-ci s’appelle Marouette à bec jaune. J’ai vu cet oiseau à plusieurs reprises et j’ai toujours vu son bec vert. Peut-être que je ne connais pas mes couleurs :
Quand je vous disais tout à l’heure que Jean-Marie est bien intégré. Le voici avec sa filleule dans les bras :
Un paysage des Trois Marigots, là où nous sommes allées nous promener toute une journée :
En attente du prochain départ :
Ils sont curieux, mais de loin : Singe patas ou singe rouge :
La Pie-grièche à tête rousse est celle que l’on voit le plus souvent :
Et ces Moineaux gris sur le bord d’une fenêtre ont été faciles à identifier et à photographier :
Une autre sorte de moineau, mais plus spectaculaire pour moi, est le Moineau doré dont voici un exemplaire qui représente bien son espèce :
Avec les hirondelles, les martinets sont les oiseaux que j’ai bien de la difficulté à photographier. Je vous présente le Martinet des palmes même si la photo n’est pas très bonne :
Contrairement à chez nous, là-bas, ils ont plusieurs espèces de tourterelles. Il y en a même qui s’appellent tourtelette. J’avais de la difficulté à bien les nommer; j’utilisais le plus souvent tourterelle. Voici la première et non la moindre : Tourtelette masquée :
Ces Tourterelles pleureuses sont vues dans le nord :
Et la Tourterelle maillée est la plus fréquente (du moins sur le lot de tourterelles que j’ai vues) :
Voici la petite histoire du sauvetage d’un Busard des roseaux. Lors d’une de nos sorties, nous sommes allées à un endroit où ils élèvent des écrevisses. Pour ne pas que les oiseaux viennent voler les bestioles en question, ils mettent des filets sur les bassins. Certains oiseaux s’en accommodent très bien, comme le Grèbe castagnieux. Par contre, un gros oiseau comme le Busard des roseaux peut rester pris dans les filets. D’ailleurs, la première photo vous montre l’oiseau sous le filet :
Nous avons levé les filets et Jean-Marie s’est porté volontaire pour aller chercher le prisonnier. Hélène et Lorraine tenaient le filet assez haut pour que Jean-Marie puisse travailler plus à l’aise.
L’oiseau était imbibé d’eau et avait de la difficulté à marcher quand Jean-Marie l’a déposé sur le sentier :
Le voici enfin sauvé et au repos le temps de se faire sécher :
Dans le même environnement, nous avons vu un Piqueboeuf à bec jaune. On pourrait plutôt l’appeler, dans ce cas-ci, un Piqueâne, et d’autres fois c’est un Piquecheval. En fait, il recherche les insectes sur le dos des animaux.
On a vu ce tout petit oiseau quand on est descendu de voiture pour aller en voir un plus gros un peu plus loin. J’ai nommé le Pririt du Sénégal :
Le Cratérope brun n’est pas le plus bel oiseau que j’ai vu, mais comme c’est une primecoche, je vous le montre :
Le prochain oiseau est plus joli en vol que posé. Sur la photo, on voit la coloration sur ses ailes ce qui est absent quand il marche. C’est un Traquet brun :
Le Serin à croupion blanc est un peu terne, en voici un exemplaire sur lequel on voit le pourquoi de son nom :
Le prochain oiseau a toute une bouille. C’est un Barbican de Vieillot. Il a été gentil pour la photo, il a mangé un fruit de la même couleur que sa tête :
Le Vanneau à éperons est omniprésent dans tous les endroits que l’on a visités :
Et le Vanneau du Sénégal est un peu moins fréquent :
On repart pour Dakar où nous dormirons une nuit, toujours chez Anne-Marie et Antoine. En route, nous voyons ce genre d’autobus :
Et la pause du midi à l’ombre d’un arbre, les filles mangent leur sandwich préparé par Jean-Marie
Ici se termine la première partie du voyage. Nous descendrons vers le sud avec un autre guide et d’autres espèces d’oiseaux que je vous présenterai dans un prochain message.
Au plaisir,