Me voilà rendue en Afrique pour 18 jours avec Hélène, Diane et Lorraine. Nous avons préparé notre voyage afin de couvrir une bonne partie de la côte. D’abord vers le nord, St-Louis et les environs où se trouve une des plus grandes réserves ornithologiques du monde (la troisième, d’après Wikipédia) : le Parc national des oiseaux du Djoudj. Nous y resterons cinq nuits, six jours. Ce sont les oiseaux que nous avons vus dans ce secteur qui font l’objet de cette première partie.
Arrivées à Dakar et hébergées bien aimablement par
Anne-Marie et Antoine, la fille et le gendre d’Hélène qui demeure chez eux pour
plusieurs semaines. Les premiers oiseaux sont vus directement dans la cour de
la maison et certains sont communs pour eux, mais pour moi ce sont presque tous
des primecoches.
D’abord et non le moindre, l’Amarante du Sénégal. Il est
très commun, mais je ne me lassais jamais de le voir. Voici la femelle, puis le
mâle :
Vient le Capucin bec-d’argent. Il porte très bien son nom,
celui-là; malheureusement la photo ne lui rend pas justice :
Toujours dans la cour, où Hélène met des graines pour
attirer les oiseaux, on voit le Combassou du Sénégal. D’abord, on croit qu’il a
une déficience pigmentaire, car il est bariolé sur la tête. Plus tard, on
apprend qu’il est en train de perdre son plumage nuptial comme plusieurs oiseaux
le font.
Je vous mets un beau spécimen dans toute sa splendeur de
Combassou du Sénégal tel qu’il est quand il veut plaire à une femelle :
Le Travailleur à bec rouge est très très commun. Ils se
promènent en grosse gang. Il peut revêtir plusieurs livrées. À cette période-ci
de l’année, c’est le plus souvent comme sur la prochaine photo que nous l’avons
vu :
Plusieurs Hirondelles de Guinée sont venues se percher sur
l’antenne de la maison. J’ai réussi à faire de bonnes photos dont voici un
spécimen en vol :
Un Pigeon roussard vient manger dans l’assiette :
Tout près de la maison, quand nous sommes allées nous
promener le matin de notre départ vers le Nord, nous avons vu de belles espèces
dont ce Milan noir de la sous-espèce aegyptius ou parasitus. En fait, sa
particularité est qu’il a le bec tout jaune, ce que le Milan noir (régulier)
n’a pas :
Les dernières espèces que je vous montre avant de partir
sont des Tisserins. Seulement dans la cour, on a eu pas moins de trois espèces
de tisserins. Les deux premières sont sur la même image. Le plus petit à gauche
est le Tisserin minule, celui de droite, le Tisserin à tête noire. Où est
passée sa tête noire, vous me demanderez? Bien, comme le Combassou du Sénégal
et bien d’autres espèces, il n’est plus en plumage nuptial.
Je vous montre un spécimen de plus près du Tisserin
minule :
Et le dernier est le Tisserin gendarme qui devrait aussi avoir
la tête noire. C’est toujours grâce à son œil rouge que je le reconnaissais
rapidement. Car ils se ressemblent, du moins pour moi.
Nous voici au Lac Rose, un peu au nord de Dakar. Je ne vous
montre pas de photo du lac comme tel, car je ne trouve pas qu’elle rend justice
à la couleur que l’on voyait. Nous y avons fait de belles observations de
nouvelles espèces. D’abord, un Chevalier aboyeur :
Puis, un Bécasseau minute. Grossièrement parlant, je vous
dirais que c’est l’équivalent de notre Bécasseau minuscule.
Un oiseau qu’on a vu beaucoup et à plusieurs reprises est le
Cochevis huppé. Il se promène un peu partout.
Nos premiers Vautours charognards : un adulte puis un
juvénile. Le nid se trouvait près de la salle à dîner où nous sommes arrêtées
manger un bon repas de poisson.
Les Capucins nonette se sont promenés sur le bord du lac,
nous donnant l’occasion de les prendre en photo (un peu loin).
Voici un Touraco gris en vol :
Nous couchons à Zebrabar et le lendemain matin, nous partons
faire une excursion en pirogue dans le parc de la Langue de Barbarie. Encore plein de nouveaux oiseaux dont le
premier, une Aigrette à gorge blanche, anciennement appelée Aigrette des récifs :
Un Barge rousse (pas très rousse d’ailleurs) :
Et une Barge à queue noire :
Le Chevalier guignette ressemble étrangement à notre
Chevalier grivelé. Il a le même comportement de hocher la queue :
Un Coulis cendré, cousin du Courlis corlieu (que nous avons
vu en très grande quantité), m’a fait penser au Courlis à long bec que j’ai vu
au Texas.
Voici la meilleure photo de Goéland brun que j’ai pu faire à
vie. Nous avons cette espèce au Québec, mais j’ai souvent de la difficulté à
les reconnaître. Ici, au Sénégal, ce sont leur goéland «régulier» :
Le prochain oiseau, dès que je l’ai vu, je l’ai trouvé
élégant : Goéland railleur. Il a une teinte rosée que la photo ne rend pas
bien, une belle tête avec un bec rouge et les pattes de la même couleur. Le
voici au décollage :
J’avais déjà vu le prochain oiseau, mais jamais dans toute
sa splendeur comme je viens de les voir. Je vous mets une série de trois photos
car nous avons vu toute une colonie. La première photo est la Mouette à tête
grise sur son nid, la deuxième, un poussin et la troisième un autre adulte qui
fait le guet :
Voici un bel exemplaire d’un Huîtrier pie :
Et que dire de ce Martin-pêcheur pie femelle :
J’ai été surprise quand j’ai regardé la prochaine photo de voir
de la couleur au bout du bec de ce Pélican gris :
Un autre oiseau de rivage : Pluvier
grand-gravelot :
Les prochains étaient sur ma liste des oiseaux
convoités : Tantale Ibis :
Enfin, avant la pause oiseaux, un Martin-pêcheur huppé.
Assez spectaculaire comme couleur :
M. Jean-Marie Dupart, notre guide, est un Français très bien
intégré au pays. Il nous a amené manger dans une famille. Voici une photo prise
par Hélène me montrant comment nous étions installées pour un dîner typiquement
sénégalais. Chacun des convives a une cuillère et met devant lui, dans le grand
plat, sa portion de légumes, de riz et de viande ou poisson. La petite n’a pas
de cuillère. C’était de la voir faire de petites boules avec le riz et autres
aliments sans rien échapper. Une chance que j’avais une cuillère, je n’aurais
pas été aussi habile qu’elle. Soit dit en passant, le repas était succulent!
Et tout près de nous, les enfants ont bien apprécié nos
restants, car les portions étaient généreuses :
En continuant notre chemin, on voit des oiseaux sur le bord
de la route. Jean-Marie ne fait ni un ni deux et entre sur le bas côté. Il s’est
aventuré juste un peu trop loin et nous voilà pris dans le sable. Oh, oh, on ne déprend
pas une auto prise dans le sable comme on le fait avec de la neige. C’est
beaucoup plus enlisant. Qu’à cela ne tienne, Jean-Marie part chercher de l’aide.
Et voici ce avec quoi il revient pour nous dépendre :
Pendant qu’il était parti, nous avons trouvé nos premiers
Coliou huppé. Quels beaux oiseaux! Ils étaient juste un peu trop loin pour une
bonne photo. Je vous le montre quand même :
Cette petite aventure ne nous empêche pas de continuer à
observer de très beaux oiseaux. Voici un Autour sombre qui s’est laissé photographier
sans restriction :
Et en remontant vers St-Louis, j’ai pris cette photo à
travers la vitre :
St-Louis est l’ancienne capitale du Sénégale. Une toute
petite ville si on la compare à Dakar. C’est très joli. On y voit énormément de
grandes pirogues qui partent pour trois ou quatre jours en mer. Elles restent
rudimentaires comme embarcation. En voici une à la sortie du port :
Ce matin-là nous partons pour le fameux parc du Djoudj.
Quelles observations nous y avons faites! D’abord, en s’y rendant, on voit un Anhinga
africain :
Puis à la porte du parc, un bon groupe d’Avocettes élégantes
se laissent photographier :
C’est par milliers que nous avons vu la prochaine espèce :
Dendrocygne veuf :
Ce beau Flamant nain s’est amené plus près pour que vous
puissiez le voir comme il faut. La grandeur (il est plus petit) le distingue de son cousin le
Flamant rose, mais surtout, la couleur de son bec. Celui-ci a le bec noir,
tandis que celui du Flamant rose a deux couleurs.
Le prochain oiseau, je le convoitais. Alors quand je l’ai
vu, je l’ai tout de suite identifié : Bécasseau cocorli :
Celui-là il ne paie pas de mine, mais dans la nature, c’est
ainsi : Canard à bosses :
Cet oiseau a le même nom que celui de chez nous, par contre,
il n’y ressemble qu’à certains égards seulement. C’est un Grand Cormoran.
Certains auteurs ont déjà séparé les espèces et ils le nomment Cormoran à
poitrine blanche. Ce nom lui va beaucoup mieux :
Le prochain oiseau est classé avec les dendrocygnes dans
notre livre sur les Oiseaux du Sénégal et de la Gambie. Mais pour moi, il
ressemble beaucoup à un canard. Je ne pensais pas le voir et j’ai été comblée,
car on en a vu plusieurs et à différents endroits. J’ai nommé l’Anserelle naine,
c’est un couple que l’on voit sur la photo :
Un des buts de l’excursion dans le parc du Djoudj était d’aller
voir la colonie de Pélicans blancs estimée à 15 000 individus. Nous avons
été servies à souhait. Voici des individus en plumage nuptial. On voit bien la
protubérance sur le front. Les couleurs sont également plus vives sur ces
individus :
La prochaine photo vous montre une partie des jeunes. Ils
surprennent par leur couleur :
Quand nous passions en bateau, c’était la pagaille dans les
Pélicans blancs :
Le prochain oiseau, c’est grâce à la vigilance de Diane à
regarder ses photos qu’on a pu identifier cette espèce à notre retour. Lorraine
avait bien cru voir une Talève d’Allen, mais Jean–Marie a répondu qu’elle n’était
pas présente à cette période-ci de l’année. Oh, oh, il s’est trompé puisque
voici un bel exemplaire d’une Talève d’Allen :
Ici, on a une la Talève d’Afrique, on voit bien la
différence dans la coloration, notamment :
Un Pygargue vocifère était bien posé à attendre de se faire
prendre en photo :
La prochaine photo vous montre une volée d’oiseaux quand on
passait en bateau. Il y en avait des centaines et des centaines :
Nous avons également vu du Héron pourpré :
Du Héron cendré (très commun) qui ressemble à notre Grand
Héron :
Et une sous-espèce qui devrait devenir une espèce à part
entière d’ici quelques années : Héron cendré monicae ou Héron pâle :
Les Jacanas à poitrine dorée sont omniprésents près des
cours d’eau. En voici un bel exemplaire qui lève le nez sur la photographe :
L’Ouette d’Égypte s’est faite très discrète. Nous l’avons vu
à deux reprises seulement :
À part les singes, nous n’avons pas vu beaucoup d’animaux.
Les plus fréquents sont ceux de la prochaine photo. Voici un bel exemplaire d’un
Phacochère :
Le représentant de la prochaine photo est un délice pour les
Courlis corlieu. Ils étaient par centaines sur le bord des cours d’eau :
crabe. Je suis toujours impressionnée par la richesse des couleurs que l'on retrouve dans la nature. Ce crabe en est un bel exemple.
Le prochain oiseau a une façon bien particulière de se
nourrir. La première photo vous montre l’oiseau tel qu’on le voit le plus
souvent : Aigrette ardoisée.
Et cette photo, vous la montre en train de se nourrir. Elle
fait une tente de ses ailes pour mieux voir ses proies. J’étais très contente
de pouvoir vous montrer ce comportement :
Dans le parc du Djoudj, en pirogue, nous avons été suivies
par plusieurs Guifettes moustac. En voici un exemplaire en vol :
Et cet «animal» dans l’eau est un Varan des savanes. Il
mange les œufs des Pélicans blancs :
À quelques reprises, nous avons pu observer un Chacal. Le
voici à nous regarder avant de continuer son chemin sans plus se préoccuper de
nous :
Un autre oiseau d’eau omniprésent est le Crabier chevelu. À
bien le regarder, on dirait effectivement qu’il a des cheveux sur la tête qui
descendent comme une longue chevelure :
Le prochain oiseau a des yeux qui se démarquent sur sa
coiffe noire : Coucal du Sénégal :
Et celui-ci s’appelle Marouette à bec jaune. J’ai vu cet
oiseau à plusieurs reprises et j’ai toujours vu son bec vert. Peut-être que je ne
connais pas mes couleurs :
Quand je vous disais tout à l’heure que Jean-Marie est bien
intégré. Le voici avec sa filleule dans les bras :
Un paysage des Trois Marigots, là où nous sommes allées nous
promener toute une journée :
En attente du prochain départ :
Ils sont curieux, mais de loin : Singe patas ou singe
rouge :
La Pie-grièche à tête rousse est celle que l’on voit le plus
souvent :
Et ces Moineaux gris sur le bord d’une fenêtre ont été
faciles à identifier et à photographier :
Une autre sorte de moineau, mais plus spectaculaire pour
moi, est le Moineau doré dont voici un exemplaire qui représente bien son
espèce :
Avec les hirondelles, les martinets sont les oiseaux que j’ai
bien de la difficulté à photographier. Je vous présente le Martinet des palmes
même si la photo n’est pas très bonne :
Contrairement à chez nous, là-bas, ils ont plusieurs espèces de tourterelles. Il y en a même qui s’appellent tourtelette. J’avais de la
difficulté à bien les nommer; j’utilisais le plus souvent tourterelle. Voici la
première et non la moindre : Tourtelette masquée :
Ces Tourterelles pleureuses sont vues dans le nord :
Et la Tourterelle maillée est la plus fréquente (du moins
sur le lot de tourterelles que j’ai vues) :
Voici la petite histoire du sauvetage d’un Busard des
roseaux. Lors d’une de nos sorties, nous sommes allées à un endroit où ils
élèvent des écrevisses. Pour ne pas que les oiseaux viennent voler les bestioles
en question, ils mettent des filets sur les bassins. Certains oiseaux s’en
accommodent très bien, comme le Grèbe castagnieux. Par contre, un gros oiseau
comme le Busard des roseaux peut rester pris dans les filets. D’ailleurs, la
première photo vous montre l’oiseau sous le filet :
Nous avons levé les filets et Jean-Marie s’est porté
volontaire pour aller chercher le prisonnier. Hélène et Lorraine tenaient le
filet assez haut pour que Jean-Marie puisse travailler plus à l’aise.
L’oiseau était imbibé d’eau et avait de la difficulté à
marcher quand Jean-Marie l’a déposé sur le sentier :
Le voici enfin sauvé et au repos le temps de se faire sécher :
Dans le même environnement, nous avons vu un Piqueboeuf à
bec jaune. On pourrait plutôt l’appeler, dans ce cas-ci, un Piqueâne, et d’autres
fois c’est un Piquecheval. En fait, il recherche les insectes sur le dos des
animaux.
On a vu ce tout petit oiseau quand on est descendu de
voiture pour aller en voir un plus gros un peu plus loin. J’ai nommé le Pririt
du Sénégal :
Le Cratérope brun n’est pas le plus bel oiseau que j’ai vu,
mais comme c’est une primecoche, je vous le montre :
Le prochain oiseau est plus joli en vol que posé. Sur la
photo, on voit la coloration sur ses ailes ce qui est absent quand il marche. C’est
un Traquet brun :
Le Serin à croupion blanc est un peu terne, en voici un
exemplaire sur lequel on voit le pourquoi de son nom :
Le prochain oiseau a toute une bouille. C’est un Barbican de
Vieillot. Il a été gentil pour la photo, il a mangé un fruit de la même couleur
que sa tête :
Le Vanneau à éperons est omniprésent dans tous les endroits
que l’on a visités :
Et le Vanneau du Sénégal est un peu moins fréquent :
On repart pour Dakar où nous dormirons une nuit, toujours
chez Anne-Marie et Antoine. En route, nous voyons ce genre d’autobus :
Et la pause du midi à l’ombre d’un arbre, les filles mangent
leur sandwich préparé par Jean-Marie
Ici se termine la première partie du voyage. Nous descendrons
vers le sud avec un autre guide et d’autres espèces d’oiseaux que je vous
présenterai dans un prochain message.
Au plaisir,